L’apprentissage de l’anglais est devenu essentiel pour de nombreuses entreprises à l’ère de la mondialisation. Les adultes français font face à diverses difficultés lorsqu’il s’agit de maîtriser la langue anglaise, et l’un des défis spécifiques résulte de la façon dont nous apprenons l’anglais à l’école, qui néglige très souvent l‘importance des oreilles. Il faut écouter de l’anglais !.
Les oreilles des bébés
Les oreilles d’un bébé commencent à fonctionner bien avant la naissance. Bercé dans le ventre de sa mère, un bébé perçoit déjà les sons et les rythmes de sa langue maternelle, établissant des connexions spécifiques dans son cerveau. Dès les premiers jours, un bébé peut reconnaître sa langue maternelle parmi toutes les autres, même si elle ne provient pas de la voix de sa mère.
Le développement de la langue parlée vers l’âge de 2 ans et les compétences d’un enfant de 4 ans, telles que la négociation avec ses parents, se mettent en place bien avant l’apprentissage de la lecture ou de l’écriture, deux compétences qui dépendent des yeux. L’éducation met souvent l’accent sur la vue au détriment de l’ouïe.
Notre monde privilégie le visuel, et l’apprentissage, la mémorisation et l’accès aux informations dans le cerveau se font généralement par la voie de la mémoire visuelle. Cependant, avec l’âge adulte, la préférence pour l’un de nos sens prédomine, et chez 75% de la population, il s’agit de la vue. Revenons aux nourrissons. La capacité du cerveau du nouveau-né à distinguer tous les sons de toutes les langues humaines diminue progressivement, se concentrant sur sa propre langue maternelle. Pour les adultes, plongés dans le monde des affaires largement anglophone, la barrière linguistique peut être déconcertante. Les locuteurs natifs semblent parler une langue différente de celle enseignée à l’école, créant une cacophonie pour nos oreilles habituées au français.
L’apprentissage de l’anglais, filtré à travers nos schémas linguistiques français, rend la compréhension particulièrement ardue. Avant de comprendre un énoncé, il faut d’abord reconnaître ce que l’on entend, ce qui nécessite la distinction des mots tels qu’ils sont prononcés, pas tels qu’ils sont écrits
Comment écouter l’anglais ?
Après des années de privilège accordé à la vue pour l’apprentissage de l’anglais, un effort est nécessaire pour développer l’oreille, comme on musclerait un muscle négligé. Les musiciens semblent avoir plus de facilité à apprendre l’anglais, probablement en raison de leur sensibilité auditive développée. Il est temps de revoir notre système d’apprentissage. Plutôt que de noter le vocabulaire et de le stocker dans la mémoire visuelle, enregistrez-le sur un smartphone avec l’intonation correcte et dans un contexte, favorisant ainsi la mémoire auditive. Des outils sont disponibles pour vous aider dans cet apprentissage. Par exemple, pour apprendre le mot “water”, évitez de le prononcer selon votre référentiel français. Écoutez plutôt la prononciation correcte sur Word Reference. Fermez les yeux et répétez-le exactement comme vous l’entendez, en le stockant dans votre mémoire auditive.
Utilisez vos oreilles plutôt que vos yeux.
En dehors des formations traditionnelles, l’entraînement régulier de votre cerveau à distinguer les mots anglais peut considérablement améliorer votre capacité à comprendre la langue. Par exemple, regardez vos séries préférées en anglais, mais avec les sous-titres en anglais ! Fournissez simplement à vos oreilles la matière première – l’anglais. Votre cerveau fera la majeure partie du travail, et au lieu de chercher à comprendre, considérez-vous en train de configurer vos oreilles.
Chez Amanda Grey, l’apprentissage de l’anglais intègre les dernières avancées en neurosciences, offrant une approche innovante pour surmonter ces défis spécifiques.